Zoé Nightshade.

　
　
　

Je me mis à hurler, tandis que j’entendais dans l’escalier mon jumeau qui montait quatre à quatre les marches. Il ouvrit grand la porte, et me trouva la assise sur mon lit, pleurant toutes les larmes de mon corps. Je sauta de mon lit et me précipita dans ses bras en continuant de laisser mon chagrin perler sur mes joue, mon mascara tachant sa chemise blanche.
- Rose ?! Que s’est-il passé? me demanda mon frère et meilleur ami, paniqué par mon état.
- Il est mort… Mort… haletais-je, au bord de la crise de nerfs.
- Qui ? Qui est mort ?
- Marc… Mort, bredouillais-je, ma voix brisée faisait pitié tout autant que mon visage trempé par les larmes.
Mon frère, qui adorait Marc, mon petit ami, étouffa un cri de tristesse, et m’enlaça joignant ses pleurs aux miens. Aujourd’hui, mon petit ami était mort, et moi, Rose, 17 ans, j’était morte en même temps que lui.
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Je sortais de la voiture, mes cheveux châtains clairs, presque blond, étaient attachés en chignon sur ma tête, en laissant quelques boucles pendre autour de mon visage sombre. Ma robe en satin noir trainait sur le sol mouillé par la pluie, qui s’abattait sur moi laissant a chaque gouttes, une trainée de feu. Mes yeux, normalement bleu clair avec des nuances de gris qui brillaient toujours avec un si bel éclat, étaient à présent mornes et ternes, assombris par mon maquillage. Je m’avançais, aux côtés de mon frère, David, lui aussi, la mine sombre. Il était en réalité mon faux-jumeaux. Il avait les cheveux plus foncés que moi, mais les yeux de la même étrange couleur. J’était plutôt petite pour mon âge, mais lui, était plus grand et costaux. Moi j’étais ce genre de jeunes filles fluettes, qui ont la chance de pouvoir manger sans grossir.
J’avançais à travers le cimetières, accrochée au bras de David comme si ma vie en dépendait. Je n’avais réellement plus la force de soutenir mon poids, et je j’arrivais à tenir debout que grâce à son appui. Nous étions deux ombres, parmi le cortège noir qui s’engouffrait dans le cimetière, se rendant tous a la pierre tombal de mon petit ami défunt.
Plusieurs rangées de bancs avaient été installés, et je m’assis dessus avec fatigue. J’était assise malgrès moi au premier rang, pile en face du rocher ou été inscrit le prénom, le nom et la courte durée de vie de Marc. 17 ans, il n’a pu vivre sa vie seulement 17 ans. De nouveaux, mes yeux se remplirent de larmes, et les gouttes salées se mélangèrent à celle de la pluie. Je sentit tout mon être se mettre à trembler, et j’envoie mon visage entre mes mains, en pleurant, pleurant jusqu’à n’en plus finir. Je vis le tombeau plonger doucement dans les ténèbres de son dernier abris. Je fut la première à me lever, et je jetais mon bouquet de roses au coté de la pierre tombal de celui qui avait fait battre mon cœur pendant si longtemps.
Dans mon chagrin, je n’avais pas remarqué d’un homme, plutôt jeune, observait la scène, au loin, appuyé contre les grilles du cimetière, une rose noir dans la main.